“Ah qu’il est long cet hiver cet hiver !“, “Qu’est-ce que j’en ai a marre d’aller courir à la frontale !“, “en plus elle éclaire que dalle !!”, etc. C’est sympa de courir de nuit mais il arrive effectivement un moment dans l’hiver, ou on en a assez. C’est Lucas, coureur nocturne s’il en est, qui a maltraité la MH7 LED LENSER. On nous promettait la lune pour moins de 70€… si on ne l’a pas alors pourvu qu’on puisse au moins l’éclairer !
Voilà quelques années que nous vendons la gamme Led Lenser chez Run Alp. Les modèles H7, SEO5, SEO7, MH6, qui “crachent” tous entre 180 et 220 lumens (=quantité de lumière émise), ont été des réussites et des satisfactions. Autour des 200 lumens, la puissance est généralement suffisante pour courir, les bonnes lampes se situent dans ces eaux là.
Dans certains cas de figures, une puissance supérieure peut-être nécessaire. Personnellement j’habite en lisière de forêt en pleine campagne, sans aucun éclairage de ville, et je fais même du VTT la nuit. J’aime aussi courir en pleine forêt et descendre à fond, et pour ça l’éclairage est primordial. Mais avant tout c’est le prix qui nous freinent à acheter des lampes de puissance supérieure, car les modèles sont souvent bien au dessus des 100€.
Alors quand on m’annonce une MH7 surpuissante à moins de 70€… il faut que je la teste !
La prise en main et le confort…
La première chose sur la MH7 : elle est légère. 139g sur la balance. Il n’y a pas de module à l’arrière de la tête comme souvent sur le lampes puissantes. Ici la batterie se trouve directement dans le module de la lampe à l’avant.
Je la mets sur la tête : excellent maintien. Le bandeau est confortable, la sangle supérieure réglable permet d’ajuster la tenue. Il n’y a aucun déséquilibre et on ne sent pas le poids à l’avant du front. Petit bonus : le bandeau est réfléchissant, ce qui permet à une voiture arrivant de derrière de vous voir si vous courrez au bord de la route.
Sur le terrain…
Autant vous dire tout de suite qu’à pleine puissance, il ne faut pas se mettre la lumière dans les yeux… avec 600 lumens (plus que l’ampoule de votre salle à manger ou de votre cuisine !) vous allez même recevoir des appels de phares des voitures que vous croisez (véridique !).
Vous pouvez régler la puissance d’éclairage sur 4 niveaux différents. Le 3e niveau (400 lumens) suffit déjà largement même pour du VTT de nuit en forêt, je peux vous le confirmer. Le dernier niveau, le “mode boost”, monte jusqu’à 600 lumens. Tout se règle avec l’unique bouton de la lampe en cliquant une fois ou plusieurs fois. C’est simple.
Évidemment, la largeur du faisceau est largement réglable, ainsi que l’inclinaison. Bref, en plus des différentes degrés de puissances, vous pourrez vraiment ajuster la direction et l’amplitude de l’éclairage.
Ah oui il y a aussi un mode “lock”, qui est pratique pour transporter la lampe sans qu’elle s’allume par erreur (dans une poche ou dans un sac).
L’autonomie…
La MH7 est vendue avec une batterie lithium très résistante et plutôt légère. Elle résiste aux conditions difficiles. Vous pouvez aussi faire fonctionner la lampe avec deux piles LR6. Pratique pour les ultra-trailers qui passent des nuits dehors, et pour qui l’autonomie ne suffira peut-être pas.
Son autonomie varie entre 7h et 40h selon la puissance. Je l’utilise personnellement au moins sur 6-7 séances de minimum 1h00, à puissance 400 lumens, avant d’avoir à la recharger. Sachant qu’on peut mettre en mode 170 lumens (déjà pas mal pour courir), il y a de quoi gagner quelques heures encore.
Par ailleurs il est possible charger la batterie sans la retirer de la lampe, ce qui est un petit détail assez pratique à vrai dire.
En bref…
La MH7 est une réussite totale :
– Sa puissance d’éclairage est phénoménale.
– Elle est légère et ne se sent pas sur la tête
– La lampe la moins chère du marché dans ce degré de puissance
Si je devais ajouter quelque chose sur cette lampe : un petite led rouge à l’arrière de la tête pour ajouter un peu de visibilité et de sécurité. La sangle réfléchissante vient en partie palier à ce petit détail manquant.
Le testeur : Lucas, coureur et VTTiste nocturne au fond de sa campagne