Voilà quelques semaines que nous n’avions pas pondu un test de chaussures, et pourtant qu’est-ce qu’on en essaie des pompes ! Parfois le temps nous manque mais heureusement, chez Run Alp les clients ou les copains (souvent ils cumulent les deux fonctions) font aussi partie intégrante du processus. C’est donc Cyrille, un adepte de notre magasin de Villeurbanne, qui nous a fait le boulot. Son cahier des charges : une chaussure de trail solide, qui lui permette d’aller sur des terrains techniques cet été. Alors Cyrille, ça donne quoi cette Saucony Xodus ISO 3?
Fiche technique
Marque : Saucony
Modèle : Xodus iso 3
Catégorie : trail long et ultra
Drop : 4 mm
Crampons : 6 mm
Poids : 390g (taille 42)
Le test
Je ne vais pas m’étendre sur une description plus complète de la chaussure car les champions de de la communication chez Saucony l’ont fait mieux que moi : « La toute nouvelle Xodus ISO3 optimise notre système d’amorti primé en intégrant une semelle intermédiaire EVERUN sur toute la longueur. Ajoutez notre construction ISOFIT pour le confort et PWRTRAC pour l’adhérence, et vous obtenez la chaussure parfaite pour aller découvrir de nouveaux horizons »
Je me permet de me présenter rapidement, je suis un homme de 41 ans, de gabarit moyen (1m72 pour 72kgs), je fais mes 1500 kms par an sur tous types de courses et de distance, cela va du 10km sur route au trail long (avec la saintélyon sur le 81km cette année), je chausse du 42 et mon pied est plutôt fin ce qui m’oblige à choisir spécifiquement mon type de chaussure.
Je cours d’habitude en Mizuno chez qui j’ai mes habitudes notamment en trail avec la Mujin mais qui laisse un peu à désirer sur des terrains montagneux.
Préparant à la fois le 65km du Trail des passerelles de Monteynard et le 57km de l’Echappée Belle*, je recherchais une chaussure possédant une bonne accroche mais surtout beaucoup de confort.
J’ai donc opté pour le modèle Xodus iso 3 de chez Saucony.
Alors déjà d’aspect extérieur, je la trouve vraiment chouette et surtout juste en la prenant en main, elle inspire la confiance avec notamment un mesh épais, de bons renforts latéraux, un pare-pierres qui semble solide.
Passons donc à la phase de test.
Premier test : en course sur le Trail Givré de Montanay 23km qui était très boueux durant lequel j’ai pu tester l’accroche.
Alors commençons par le début, je dois dire que je suis fan par le chausson qui convient à mon pied fin et surtout dès le pied enfilé, je ressens le confort presque à la limite de la charentaise.
Par contre le poids se ressent tout aussi rapidement et je sens que ce n’est pas avec elle que je vais battre des records mais au moins je me dis que dans la chaîne de Belledonne (pour l’Echappée Belle) en août je serais à l’aise.
Passons au test en lui-même, le départ de la course se fait sur route et ce n’est pas là que la Xodus est à son aise et son poids empêche vraiment de relancer (enfin pour moi qui n’est pas le roi de la vitesse), par contre dès que l’on débouche sur les chemins détrempés, boueux à souhait, je laisse la chaussure courir d’elle-même et là que ce soit en montée ou en descente, je peux tester son potentiel et accélérer, en descente je double tous les prudents tandis que moi je fais confiance à mes crampons de 6mm qui ne me laisseront jamais tomber. Dans les montées, même si je marche, l’accroche est quasi parfaite et me sollicite beaucoup moins physiquement.
Résultat du premier test : un confort au top, une accroche au top mais un dynamisme qui m’empêche de relancer comme je le voudrais (enfin ce n’est pas son rôle).
Deuxième test : sortie cool avec des copains au mont Veyrier au dessus d’Annecy, un parcours avec du dénivelé, du cailloux bien pointu et de travers et un poil de neige.
Alors là dans ces conditions les Xodus donne le meilleur : un confort incroyable, une stabilité des chevilles étonnante et une accroche plutôt rassurante.
En résumé, les qualités que je recherchais sont largement présentes : accroche, stabilité, confort et malgré un poids un peu élevé, elles restent plutôt dynamiques mais ça tombe bien, je ne cherche pas le podium.
Ils ne me restent plus qu’a leur faire faire de la longue distance pour les éprouver un peu plus.
*L’Echappé Belle, a lieu au mois d’août, est un des trail les plus difficiles en France, car ayant lieu dans le massif de Belledonne (entre Isère et Savoie), particulièrement rocailleux
Le testeur : Cyrille, coureur tous terrains,
entre Lyon et montagnes, entre routes et chemins
toujours le sourire et l’envie de partager !